Understanding Extreme Geohazards: The Science of the Disaster Risk Management Cycle

European Science Foundation Conference
November 28 to December 1, 2011, Sant Feliu de Guixols, Spain

Etude des risque de catastrophes géologiques dans la zone de transition océan-continent de la République de Guinée (Afrique Occidentale)

Sadou Barry
CERESCOR, Conakry, Guinea,sadko7@yahoo.fr

La terre, planète du système solaire où règne la vie, évolue perpétuellement dans le temps et l’espace. Au cours de ce lent processus de transformation, il peut survenir des variations brusques qui affectent non seulement les structures de la terre, mais aussi les organismes vivants dont l’homme avec ses activités. Ces variations brusques sont généralement de deux origines : endogène et exogène. Les variations d’origine endogène sont le résultat des mouvements du magma situé dans le noyau de la terre se caractérisant par la haute température et la pression élevée. Elles se révèlent à la surface de la terre par leurs effets sous forme d’éruption volcanique, de séisme (tsunami) et des cassures tectoniques. Les variations d’origine exogène résultent des mouvements de l’eau, de la glace, de l’air et de l’activité des organismes vivant à la surface de la terre. Elles se résument en affaissement, effondrement, éboulement, glissement de terrain (coulé de boue), tassement et érosion côtière et des sols. Quand ces variations se produisent de façon brusque, sous forme d’événements ne durant qu’un laps de temps très cours, il y a catastrophe géologique. Les catastrophes géologiques se caractérisent essentiellement par leur avènement fortuit et aléatoire. Leurs impacts sur le terrain sont fonction des vulnérabilités géographiques et locales (structures géologiques, reliefs, intempéries, urbanisation, densité de la population etc.) En effet des zones apparemment très stables connaissent aujourd’hui des catastrophes géologiques inhabituelles dont les conséquences menaces la vie des personnes et leurs biens. La République de Guinée, pays de l’Afrique de l’Ouest, est sise sur un vieux bouclier géologique réputé très stable. Mais de 1881 à 2004, plusieurs séismes ont été enregistrés, parmi lesquels 30 ont eu des magnitudes variant entre 3 et 7 degrés sur l’échelle de Richter. Celui de koumbia, dans la préfecture de Gaoual en est un exemple illustratif Le 18 avril 2009 un phénomène brusque de fissuration des sols et des bâtiments s’est produit à kignifinq, quartier densément habité dans la commune de Ratoma, ville de Conakry (capitale de la République de Guinée). Le phénomène a effrayé les populations, préoccupé les autorités et attiré l’attention des scientifiques. S’il ne fait aucun doute que les dégâts enregistrés, au cours de tels phénomènes, résultent de la libération d’une certaine quantité d’énergie de l’écorce terrestre engendrée soit par des ondes élastiques, soit par des tassements des sols dus à des actions anthropiques, il est à se demander si les effets constatés sont les signes précurseurs d’un évènement plus important ou de simples répliques d’un microséisme qui s’est déjà produit ; ou encore une restructuration localisée des couches géologiques superficielles déjà remaniées par des activités anthropiques nombreuses dans la zone. Les scientifiques devront répondre à ces questions le plus rapidement possibles afin d’aider les autorités à prendr des décisions appropriés pour la sécurité des personnes et de leurs biens. Le CERESCOR avec d’autres institutions scientifiques pourrait prendre part à la mise en oeuvre d’un programme de diagnostique et de surveillance de la sismicité ou de tassement et des impacts des actions anthropiques sur l’étendu du territoire de la Guinée.